Israël et territoires occupés. Il faut prendre des mesures urgentes pour lutter contre la discrimination
Amnesty International demande au gouvernement et au parlement israéliens de prendre des mesures concrètes pour réagir aux graves préoccupations exprimées ce 9 mars par l’organe d’experts des Nations unies sur la discrimination raciale. Notre organisation exhorte en particulier les autorités israéliennes à prendre en compte les commentaires du Comité qui soulignent à quel point, dans les territoires occupés palestiniens (TO), Israël a établi un système discriminatoire qui restreint et abîme les vies des Palestiniens.
Amnesty International a lancé cet appel après la publication des observations finales du Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale, l’organe établi par traité pour superviser le respect par les États parties de la Convention internationale sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (ICERD). Israël est État partie à l’ICERD depuis 1979, et a soumis son rapport au Comité avec plus de cinq années de retard, en excluant toute référence aux Territoires occupés palestiniens et au plateau du Golan, car Israël refuse de reconnaître que l’ICERD s’applique aux zones sous occupation israélienne. Critiquant la position israélienne, le Comité a déclaré catégoriquement que les Palestiniens des territoires occupés devaient bénéficier pleinement de leurs droits aux termes de la Convention, sans discrimination fondée sur la citoyenneté ou l’origine nationale.
Le Comité a reconnu qu’Israël avait des préoccupations légitimes en matière de sécurité, mais a critiqué la série de mesures (points de contrôle, bouclages, permis et routes à accès limité) utilisées par les autorités israéliennes pour restreindre les déplacements des Palestiniens dans les TO, ainsi que leur nature discriminatoire et systématique. Le Comité a également demandé aux autorités israéliennes de cesser immédiatement la construction de la barrière/mur dans les TO, de démanteler les constructions déjà érigées, et d’octroyer des compensations aux personnes affectées par ces constructions. Le Comité a souligné que les installations israéliennes dans les TO sont illégales aux termes du droit international.
Le Comité a émis six recommandations spécifiques concernant les TO et préconisé 17 mesures pour corriger la discrimination au sein de l’État d’Israël ...
Pour prendre connaissance du rapport d’Amnesty International sur le Comité des Nations unies pour l’élimination de la discrimination raciale, veuillez consulter :
http://web.amnesty.org/library/Index/ENGMDE150072007?open&of=ENG-ISR
Pour de plus amples informations sur la session du Comité et ses observations finales, veuillez consulter :
http://www.ohchr.org/english/bodies/cerd/cerds70.htm
Source : http://web.amnesty.org/library/Index/FRAMDE150172007